Deux pieds dans le bénitier

Si vous avez fait du vélo un de vos modes de transports réguliers - que ce soit à l’occasion d’une grève, du Covid, par conviction écologique, pour des raisons de santé ou tout simplement parce qu’un jour il faisait beau - alors vous avez sûrement pris conscience que l’espace public est conçu pour que la voiture y soit reine ! Mais pourquoi cette hégémonie pour un transport individuel pas si vieux dans l’histoire des mobilités humaines et problématique à bien des égards ? Pour déconstruire le modèle de la bagnole et tenter d’imaginer un avenir plus cyclable, nous recevons Joseph D’halluin. Militant vélo de longue date, il a été secrétaire national de la FUB, la Fédération des usagers de la bicyclette, et travaille aujourd’hui pour le Mouvement Laudato si’.

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Pour aller plus loin, il y a tout d’abord le blog de Joseph La bataille du vélo

Quelques recommandations de la part de Joseph :

Ouvrages :

• Sociologie de l’automobile de Yann Demoli et Pierre Lannoy (Ed. La Découverte, 2019)
• Pour en finir avec la vitesse de Tom Dubois, Christophe Gay, Vincent Kaufmann et Sylvie Landriève (Ed. L’Aube, 2021)
• Le retour de la bicyclette. Une histoire des déplacements urbains en Europe, de 1817 à 2050 de Frédéric Héran (Ed. La Découverte, 2015)
• Désobéir à la voiture par Les Désobéissants (Ed. Le Passager clandestin, 2012)

Articles :

• L’idéologie de la voiture par André Gorz (1978)
• Énergie et équité par Ivan Illich (1973)
• La réduction de la dépendance automobile par Frédéric Héran (2001)
• Contre la voiture par Andrea Coccia (2021)

Sinon du côté de la Revue Projet :

• Abandonner la voiture, mission impossible ? par Anaïs Rocci (2020)

Et sur l’enjeu des enfants dans l’espace public :

• Où sont passés les enfants des villes ? Un entretien avec “quatre spécialistes d’horizons différents” par Le Monde (2022)

CRÉDITS :
Musiques du générique :
Guazu / Guazu(CC BY-SA 3.0)
Pode Ser / Andreia Dacal (CC BY-NC-SA 2.0 FR)
Conception graphique : Figures Libres

Lors d’une visite récente en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, le Pape François a laissé poindre le découragement : “Le monde entier est en guerre. L’humanité aura-t-elle le courage, la force, ou même la possibilité de faire marche arrière ?”

La violence du monde, celle des conflits armés, mais aussi celle des injustices sociales, de la destruction écologique due à l’avidité et à la recherche du profit, peut nous décourager. Cette impuissance peut nous pousser à réinterroger cette non-violence reçue comme un héritage évangélique. Mais nous pouvons aussi porter le regard sur des situations qui pouvaient sembler sans issue, mais où patiemment, des artisans de paix creusent chaque jour un chemin de résilience et de pardon.

C’est ce qu’a fait pendant plus d’un an notre invitée du jour. En 2018, Rachel Lamy, éducatrice spécialisée, s’est embarquée pour un tour du monde de la non-violence qu’elle raconte dans un livre et pour nous, au micro de Deux pieds dans le bénitier.

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Addicte à l’espoir. Mon tour du monde de la non-violence, de Rachel Lamy, aux Éditions Salvator, 2022
Vous pouvez suivre les activités de Rachel sur son blog « Citoyens du monde, jardiniers de la paix »
Rachel est formatrice au sein des Brigades internationales de la paix et elle a été rédactrice en chef de la revue Alternative non-violente

La Revue Projet a récemment consacré tout un dossier à la question : « Violences : symptôme ou système ».

• Découvrir le dossier
• Lire l’introduction par Benoît Hervieu-Léger

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Guazu / Guazu(CC BY-SA 3.0)
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En ce mois de mars 2023, nous célébrons les dix ans du pontificat de François. Dix ans de décentrement pour notre Église qui, même si elle se revendique universelle, est longtemps restée, et le reste sûrement encore, très occidentalo-centrée. En venant d’Argentine, François nous a forcé à regarder ailleurs, au-delà nos frontières, et notamment en Amérique Latine.

C’est justement à cette Amérique Latine que nous nous intéressons dans cet épisode. Pendant plusieurs décennies, elle a vu naître et s’épanouir, avant d’être réprimé, un courant théologique inspirant pour de nombreux·ses chrétien·nes engagé·es dans les luttes de leur temps, qui sont aussi les luttes de notre temps : la théologie de la libération.

La théologie de la libération a émergé dans le courant des années 60, portée principalement par des prêtres et des évêques, “comme une résistance spirituelle à la pauvreté, vécue comme une injustice en tant que chrétiens, et à aux dictatures.” C’est donc d’abord un mouvement social et politique, théorisé par la suite en courant théologique, ancré dans la parole et l’expérience du Christ.

Pour en savoir plus, nous avons invité à notre micro le journaliste Timothée de Rauglaudre, auteur du vivifiant ouvrage Les moissonneurs. Au cœur de la théologie de la libération.

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Les moissonneurs. Au cœur de la théologie de la libération a été publié en 2022 aux Éditions de l'Escargot. Pour en savoir plus
Et pour en savoir plus sur le travail de Timothée, rendez-vous sur son site.

Pour continuer à découvrir la théologie de la libération :

• "Théologie : mais pourquoi le pape François est-il "de gauche" ?" Entretien avec Timothée pour Le Média (27/12/2022)
• "Benoît XVI et la guerre contre la théologie de la libération" Émission Soft Power sur France culture (01/01/2023)
• "La théologie de la libération" Émission Affaire sensible sur France Inter (23/03/2023)
• Un article pour mieux comprendre l'option préférentielle pour les pauvres, principe de la doctrine sociale de l'Église naît dans le sillage de la théologie de la libération.
• "Gustavo Gutiérrez, père de la théologie de la libération" dans La Croix (23/03/2012)
• "Dictionnaire historique de la théologie de la libération" par Maurice Cheza, Luis Martínez Saavedra et Pierre Sauvage aux Éditions jésuites (2017)
• "La théologie du peuple. Racines théologiques du pape François" par Juan Carlos Scannone aux Édition Lessius (2017)
• "Au Brésil, la théologie de la libération renforcée par le retour de Lula", un article de La Vie (23/12/2022)
• "Le socialisme est le nom politique de l’amour" Entretien avec Frei Betto par Timothée de Rauglaudre pour la revue Limite
• "L’Évangile du Chiapas" reportage de Timothée de Rauglaudre pour la revue Limite

Pour sa chronique, Charles est allé rencontrer le théologien François Odinet. Pour en savoir plus sur ses travaux.

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Quand on parle de radicalité en ce qui concerne l’écologie ou la religion, c’est plus pour chercher à discréditer un propos ou une action que pour tenter de comprendre. Parce qu’au contraire, il nous semble que c’est dans cet appel à la radicalité que nous trouverons une part des solutions aux défis qui sont les nôtres aujourd’hui, nous avons décidé d’y consacrer un épisode. Mais pas de n’importe quelle manière ! Sous la forme d’un dialogue et plus précisément un dialogue œcuménique.

À nos micros, Caroline Ingrand-Hoffet, pasteure du village de Kolbsheim en Alsace. Son engagement contre le projet de Grand contournement ouest de Strasbourg lui a valu le surnom de « Pasteure de la Zad » par un hebdomadaire catholique. Et Xavier de Bénazé, jésuite, délégué Laudato si’ - Écologie pour la Province d'Europe Occidentale Francophone et un des cofondateurs du Campus de la Transition.

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Pour aller plus loin :

• Caroline Ingrand-Hoffet, pasteure de la "zad", son portrait par le journal La Vie
• L’intervention de Caroline Ingrand-Hoffet en vidéo lors du colloque « Au nom de la mère »
• La conversion écologique, un article de Xavier de Bénazé pour la revue Études à partir de l’expérience du Campus de la Transition
• Vivre et enseigner la transition : genèse d’un campus, un article de la* Revue Projet* sur la naissance du Campus de la Transition

Xavier de Bénazé a écrit avec Cécile Renouard, L’expérience écologique et sociale du Campus de la Transition. Relecture spirituelle, publié aux éditions Jésuites (2021, 176 p)

Allez faire un tour sur le site du Campus de la Transition.

Charles est allé interviewer Hervé Kempf, le fondateur et rédacteur en chef du média en ligne Reporterre.

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Tous les prêtres sont des hommes. Mais sont-ils des hommes comme les autres ? Sûrs de leur position hégémonique dans l’Église catholique, leur masculinité n’a jamais été un sujet d’étude en soi. Alors que l’Église ne s’est jamais privée de donner son avis sur les femmes, et même sur la femme, son essence, sa mystique ou son « génie » pour reprendre l’expression de Jean-Paul II dans l’encyclique qu’il lui a consacrée en 1988 : Mulieris dignitatem.

Parce que la masculinité des prêtres – et plus largement celle que l’Église propose aux laïcs – est le cœur (aveugle) de la matrice d’une Église catholique en crise, il nous semble essentiel de l’interroger et de la décortiquer. Ça tombe bien, c’est tout le travail que notre invité a réalisé ! Josselin Tricou a publié il y a un an l’ouvrage Des soutanes et des hommes. Enquête sur la masculinité des prêtres catholiques (Puf, 2021, 480p, 23€)

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Pour approfondir le sujet :

• « L’Église a été façonnée à la fois par une forte présence de prêtres homosexuels et par un discours très hétéronormatif », entretien de Josselin Tricou dans Le Monde (26 sept. 2021)
• « La masculinité des prêtres, c’est le cœur du réacteur », entretien de Josselin Tricou dans Mediapart (8 oct. 2021)
• Intervention de Josselin Tricou dans l’émission À l’air libre de Mediapart « L’Église, bastion imprenable du patriarcat ? » (11 oct. 2021)
• Clergé catholique : le bien et le mâle, épisode n°26 du podcast Les couilles sur la table

Référence citée dans l’épisode :

• Le reportage du JT de 20h de France 2 sur les camps Optimum

Pour sa chronique, Charles est allé rencontrer Anton, séminariste de la Mission de France.
Pour en savoir plus sur la Mission de France : https://missiondefrance.fr/

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